Maranatha Admin
Zodiaque : Sexe : Signe Chinois : Messages : 15380 Date de naissance : 18/10/1950 Date d'inscription : 11/11/2011 Age : 73 Localisation : Dammarie les lys Emploi/loisirs : Aide-soignante retraitée
| Sujet: Etes-vous Noëlophobe ? Ven 25 Déc 2015, 14:33 | |
| Vous êtes "Noëlophobe"? Pas de panique, des solutions existent pour rendre les fêtes de fin d'année moins angoissantes. Cadeaux, sapins, dinde aux marrons et sacro-saint réveillon... A l'approche du 24 décembre, il y a les impatients qui ouvrent tous les soirs fiévreusement leur calendrier de l'avent malgré leur âge avancé. Et puis il y a les autres. Ceux qui n'aiment pas Noël. Tout leur est insupportable, l'hyper consommation, le père Noël et sa fausse barbe et, surtout, la perspective de cette fameuse soirée "en famille". Que ces Christmas haters se rassurent, ils sont loin d'être isolés. Pascal Neveu, psychanalyste*, en voit défiler tous les jours dans son cabinet. "Mes patients sont nombreux à exprimer leur anxiété dès le mois de novembre", témoigne-t-il. Selon lui, il y a mille et une raisons de ne pas aimer cette période, qui fait appel à nos propres souvenirs d'enfance et nous renvoie à des frustrations mal digérées -ce fameux château de princesse que l'on n'a jamais reçu et que l'on pleure encore à 30 ans passés- ou au contraire à un âge d'or révolu dont on ne parvient pas à retrouver la magie. >>>A LIRE. Noël, le parfait terreau des disputes de famille Souvent, l'angoisse se cristallise sur des détails apparemment futiles: va-t-on, dans notre belle-famille, ouvrir les cadeaux le soir -sacrilège!- ou le matin, comme nous le faisions avec nos parents? Messe de minuit ou Noël laïc? Avalanche de cadeaux ou présents symboliques? Avec ou sans tante Jeanne et l'inventaire sordide de ses maladies imaginaires? "Ces appréhensions sont révélatrices de la difficulté de trouver sa place dans sa famille et de la pression sociale qui veut qu'on doive aussi 'réussir' son Noël'", analyse Pascal Neveu. La solution? "Se réapproprier cette fête pour en faire ce que l'on veut et non pas ce que les autres voudraient qu'elle soit". Des parades pour traverser ces quelques jours, certains en ont trouvées. En voici quelques unes qui devraient aider tous ceux qui redoutent l'imminence du réveillon. Partir, loinCertes, c'est un peu radical et cela peut s'apparenter à de la fuite. D'ailleurs soyons honnêtes, c'en est une. Mais qui peut s'avérer salvatrice. Elizabeth, 39 ans, et "Noëlophobe", s'envole chaque année en Guadeloupe avec ses filles, 5 et 2 ans: "On y retrouve mon frère qui vit là-bas et on fait la fête sur la plage le 24 décembre. Dans ces conditions, j'adore Noël!" Mettre la pédale douce sur les cadeauxNathalie, 35 ans, a fixé avec sa belle-mère des règles "hyper strictes sur les cadeaux". "Je suis un vrai dragon. La pyramide de paquets qui fait pleurer les enfants tellement elle est haute, non merci. Donc c'est deux cadeaux par petit et c'est tout. Quant aux adultes, on tire au sort la personne à qui l'on offrira quelque chose et le montant ne doit pas dépasser 50 euros. Depuis, j'avoue que cette soirée m'angoisse moins." TravaillerCéline, 32 ans, est infirmière et célibataire. La première fois qu'on lui a imposé une garde le 24 décembre, elle a pleuré. "Je n'aime pas Noël mais l'idée de bosser cette nuit là, c'était tout de même déprimant. Et puis contre toute attente, c'était génial. Pour une fois, je n'étais pas la pauvre fille pas mariée au milieu des couples avec enfants. Mes collègues et moi avions préparé quelques toasts et cadeaux symboliques. Je ne m'étais jamais si bien sentie un soir de réveillon. Depuis, je suis volontaire tous les ans!" Organiser un "Noël ouvert"C'est la solution trouvée par Morgane, 28 ans. "Avec le décès il y a quelques années de mon frère, nous avons décidé avec ma soeur de ne plus faire Noël chez ma mère, pour que son absence soit moins douloureuse. Nous organisons la soirée chez moi et nous y invitons, en plus de la famille proche, tous les "orphelins" du réveillon: copains, amis d'amis... Je ne connais pas de meilleure façon de retrouver l'esprit de Noël." Faire Noël... oui, mais en juinNicole, 90 ans, sentait bien depuis quelques années que ses enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants trainaient des pieds pour venir des quatre coins de la France s'entasser dans son appartement le 25 décembre. Il y a trois ans, elle a pris sa décision: "désormais, Noël c'est le 15 juin, dans une grande maison en bord de mer que je réserve d'une année sur l'autre. Je peux vous assurer que jamais personne ne manque à l'appel!" Prendre sur soi et penser aux enfants"Je crois que si au lieu de lutter contre Noël comme je le fais, j'acceptais tout simplement que cette fête est inéluctable, je la vivrais mieux", concède la blogueuse Delphine Desneiges. "Fêter Noël avec des enfants, c'est bien aussi, c'est avant tout pour eux, non?". Donner un peu de son temps aux autresEt si le véritable esprit de Noël justement, c'était de donner non pas des cadeaux par milliers mais un peu de soi? Isabelle, 40 ans, divorcée, consacre sa soirée du 24 à une association caritative les années où ses enfants sont avec leur père, et passe "à chaque fois un réveillon riche en émotions et sincérité." L'occasion, en plus, de réaliser qu'il y a parfois pire que d'avoir une famille difficile: ne pas en avoir du tout. *Auteur de Mentir, pour mieux vivre ensemble?, 2012, Psychologie du mensonge. éditions L'Archipel. Journaliste, Caroline Franc est également l'auteure du blog Pensées by Caro. | |
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